Facebook et Twitter, pour ne citer qu’eux, se sont taillé la part du lion depuis 2008 dans nos vies perso et professionnelles : d’autres réseaux sociaux existent mais ce sont bien eux qui dominent, et particulièrement Facebook avec six cents millions d’utilisateurs inscrits dans le monde. Il faut dire que ces sites ont introduit nombre d’outils bien pratiques dans notre quotidien, mais ils soulèvent aussi des polémiques à propos, notamment, du respect de la sphère privée. Alors, pour ou contre ?

Le hit de Facebook

Pour comprendre la success story du fameux réseau, il convient d’en retracer l’histoire brièvement. The Facebook est lancé aux Etats-Unis en 2004 et comptabilise, en un peu moins d’un an d’existence, le million d’utilisateurs. En 2005, ce réseau social prometteur devient Facebook tout court ; l’expansion a d’abord lieu dans les pays anglophones (50 millions d’inscrits en 2007) puis le site est traduit en français et en espagnol en 2008. L’apparition du bouton « J’aime » est une véritable consécration, de même que la conversation instantanée du réseau social : celui-ci détrône alors MSN, MySpace et fait même concurrence aux mails et SMS. Aujourd’hui, plus d’un tiers des internautes dans le monde est présent sur Facebook et se connecte chaque jour, voire pluri-quotidiennement.

Les autres réseaux sociaux

Twitter, Flickr, MySpace, LinkedIn : des plateformes certes moins utilisées que Facebook, mais qui connaissent aussi leur petit succès. Flickr est un site de partage de photos et de vidéos tandis que LinkedIn, lancé en 2003, se définit comme un réseau de contacts censé faciliter la communication entre professionnels. Quant à Twitter, outil social de microbloggage né en 2006, il permet de suivre des personnes ou entités (people, médias, politiques…) sous forme d’abonnement à un fil d’actu. Actuellement Twitter est le seul à peser dans la balance face à Facebook avec 200 millions d’inscrits.

Le problème du privé

Les réseaux virtuels facilitent le contact social en repoussant les limites physiques, au moyen d’outils auparavant inégalés : partage de photos, identifications, vidéos, liens, organisation d’événements… et tout cela sur une seule et même interface pour Facebook. Chemin faisant toutefois les barrières de la sphère privée s’en trouvent reculées également ; exemple flagrant, la géolocalisation automatique lorsqu’on poste ou commente depuis un iPhone, tablette, ou même téléphone portable : le hic n’est pas que Facebook ait l’info (Google en fait autant) mais qu’il la divulgue à des instances supérieures.

Une question d’usage

On rejoint la problématique embarrassante de la surveillance via Facebook, qu’elle soit commerciale (pubs ciblées) ou gouvernementale. Juridiquement, le droit au secret et le droit à l’image constituant la sphère privée sont réduits à néant. Le problème n’est pas les réseaux sociaux, mais l’usage qu’on en fait de part et d’autre du miroir : si Facebook a rendu publique la plupart de ses contenus, les inscrits ont à disposition les outils de confidentialité pour protéger leurs informations. Des utilisateurs trop peu méfiants ou exubérants, du reste, répandent de manière ostentatoire leur vie privée, se mettant à découvert mais rendant aussi le contenu du site pollué et polluant pour les autres utilisateurs.

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